Le Service Interentreprises de Santé au Travail (SIST) de Périgueux a mis en place des ateliers Benanança – bien-être en Occitan. Des chefs d’entreprise, des infirmières et des médecins du travail se réunissent ainsi régulièrement pour découvrir (et expérimenter) des disciplines qui peuvent améliorer la qualité de vie au travail. J’ai eu le plaisir de venir présenter la sophrologie le 9 avril 2019 à la demande de Philippe François et Laurent Eecke, respectivement Président et Directeur du SIST.

Le stress, ami ou ennemi ? 

Dans nos sociétés modernes le stress est accusé de nombreux maux, et tout le monde semble tomber d’accord pour vouloir l’éliminer. Pourtant, le stress est un mécanisme physiologique indispensable à notre survie, et nous lui devons beaucoup ! Grâce à la libération d’hormones telles que l’adrénaline et le cortisol, nous sommes capables de réagir rapidement en cas d’urgence et de danger, et de faire preuve d’endurance. Le stress – en Français syndrome d’adaptation – permet à notre corps de se mobiliser lorsque cela s’avère nécessaire. Cela n’est pas sans avantages dans le monde du travail…

Le problème, c’est lorsque l’alarme sonne trop souvent, avec des tâches nombreuses, diverses et simultanées (notamment avec le développement des NTI) ou des tâches nécessitant plus de temps et d’énergie que ne le permet l’environnement de travail (urgences, sous-effectifs). Dans ce cas le corps s’adapte et se mobilise en fournissant de l’énergie, mais il le fait de façon permanente.

Imaginez un sprinteur qui ne ferait que des départs sans jamais courir son 100 m. Ou un acteur qui aurait le trac toute la journée, sans jamais jouer la pièce. De la même manière, beaucoup de salariés ne connaissent pas assez souvent la sensation d’avoir accompli une tâche jusqu’au bout de manière satisfaisante. Ce moment où le corps peut se détendre et l’esprit s’apaiser. Dans ce cas le stress n’est pas évacué, et le corps (comme le mental) s’intoxiquent.

A quoi sert la sophrologie ?

C’est là que la sophrologie intervient, en introduisant dans le quotidien des salariés des micro-pauses qui permettent de souffler et de se relâcher tout au long de la journée, au cœur même de l’activité. Le salarié apprend à utiliser l’énergie que lui procure le stress tout en relâchant régulièrement la pression pour éviter la surchauffe. Une conduite souple qui alterne en douceur le frein et l’accélérateur… Cela permet beaucoup d’économie d’énergie, et préserve le moteur… ou plutôt, la motivation !