Les parents D… comme débordés, dépassés, déboussolés, déprimés… C’est le thème qu’avait choisi la médiathèque Louis Aragon de Boulazac pour la sixième édition de son Apéro des Parents… Une belle initiative qui réunit chaque mois parents et professionnels autour d’un film, d’une conférence… et d’un verre…

J’ai eu le plaisir de préparer et d’animer cette conférence-débat du 21 février dernier. Devant un public plutôt restreint – exclusivement féminin – mais très ouvert à la discussion, j’ai pu évoquer quelques explications : causes sociétales avec la mutation de la famille, le rapport à l’autorité et la transmission, les diktats sociaux et les injonctions de réussite – souvent contradictoires – les inquiétudes liées à l’avenir, le règne de l’individualisme…

Causes psychologiques avec la pression d’être un « bon parent », la place de l’enfant dans sa famille, les attentes parentales, la mode de l’éducation dite positive, l’isolement des parents et surtout l' »hyper parentalité »… cet investissement anxieux qui pousse les parents à devenir des experts et des coachs en épanouissement pour leur progéniture – plutôt que des éducateurs – au risque de l’épuisement…

Sans oublier les facteurs sociaux : travail, chômage, difficultés financières…

Cette intervention a donné lieu à de nombreux échanges entre les personnes présentes. Nous sommes arrivées à la conclusion que la parentalité ne peut être positive que lorsqu’elle est partagée… Un retour au bon sens permettrait de lâcher la solitude des écrans et des experts pour se reconnecter à son propre ressenti… aux autres adultes… et à ses enfants ! Sans culpabilité ni rêve de perfection…

Car comme le dit si bien le proverbe : « Il faut tout un village pour éduquer un enfant » !